Le sellier traditionnel réalise des selles ouvragées destinées à le harnachement des chevaux à l’occasion des fantasias et autres parades équestres traditionnelles.
Réaliser un croquis à l’échelle 1 de la selle et des éléments qui la composent.
- Réaliser les gabarits des éléments de la selle et des supports de broderies.
- Broder les différents éléments de la selle et poser du cuir.
- Assembler des éléments de la selle et du tapis de feutres.
- Confectionner les parties flottantes de la selle.
- Réaliser la cravate de selle et procéder à la finition.
Techniques de dessin.
- Bonnes connaissances en géométrie.
- Bonne connaissance de la morphologie du cheval.
- Techniques de mesure du dos et de l’encolure du cheval.
- Modes opératoires liés à la technique du patronage.
- Modes opératoires liés au débitage.
- Modes opératoires liés à la double couture simultanée.
- Modes opératoires liés à l’assemblage.
Savoir reporter les mesures sur les éléments à débiter.
- Savoir sculpter et chantourner les gabarits.
- Savoir adapter le tapis de selle et le harnachement au poids et à la corpulence du cavalier.
- Fabriquer un arçon et des sangles de sécurité.
- Savoir supprimer les points de friction pour éviter des blessures au cheval.
- Avoir le « coup d’oeil » pour estimer l’harmonie des proportions entre la selle et le cheval.
Savoir estimer au jugé les poussées de croissance d’un cheval avant de confectionner sa selle.
- Savoir estimer le poids global de la selle avant réalisation.
- Savoir faire fabriquer l’arçon sur mesure.
- Savoir fabriquer la colle traditionnelle.
Le fabricant de selles traditionnelles doit posséder de sérieuses connaissances dans les autres corps de métiers qui participent à la réalisation de la selle. Il doit également posséder de bonnes aptitudes pédagogiques pour gérer toutes ces compétences. Un sens de l’esthétique des arts décoratifs traditionnels et de bonnes prédispositions à la créativité sont nécessaires au bon exercice de cette activité pluridisciplinaire.
Le fabricant de selles traditionnelles travaille, généralement, sur commande car chaque client a ses exigences par rapport aux ornementations et aux accessoires de la selle. Il travaille également des modèles standards pour les cavaliers à revenus modestes. Les pics d’activité se situent en été, à l’occasion de moussems locaux et régionaux ou de célébrations officielles (fête du Trône, fête de la Jeunesse…) où les fantasias battent leur plein. Le mode de rémunération en vigueur dans la sellerie traditionnelle est le travail à la tâche car l’artisan fait appel à d’autres corps de métiers pour fabriquer une selle traditionnelle (feutrage, broderie, menuiserie, dinanderie…).La durée hebdomadaire de travail dépend de l’activité et est fonction des commandes. À l’instar des autres corporations, les modes de recrutement et de licenciement sont ceux en vigueur dans l’artisanat traditionnel et se font oralement. Aucun accord n’est formalisé par écrit. Le montant de la rémunération est négocié selon le savoir-faire du sous-traitant. Cet emploi-métier est presque exclusivement exercé par les hommes, excepté pour les éléments de décoration (broderie – passementerie) qui sont assumés par les femmes. Les congés annuels (non rémunérés) coïncident avec les fêtes religieuses, notamment l’Aïd Sghir et l’Aïd el Adha.
La confection de selles ouvragées se pratique dans un espace dédié à cette activité, atelier ou autre unité de fabrication.
Le métier de sellier est à la fois physique et artistique. Un bon sellier doit savoir coordonner le travail des autres artisans dans la confection d’une selle. A l’exception de la colle industrielle, le sellier utilise très peu d’intrants nocifs à la santé. Mise à part les risques de coupure et de blessure liés aux instruments qu’il manipule, le sellier n’est soumis à aucune pathologie particulière signalée.
Formation sur le tas.
- Formation par apprentissage.
- Formation résidentielle (Institut National du Cheval – Dar Assalam- Rabat).