Le maroquinier du sud fabrique des produits en cuir végétal en utilisant des outils manuels. Son activité consiste dans un premier temps au tannage des peaux de chèvres et de chameaux. Puis, dans un deuxième temps à la confection de produits locaux typiques de la région Sahraouie. Il déploie plusieurs techniques pour la fabrication d’ouvrages en cuir. Le métier est exercé majoritairement par des femmes. Parmi les produits réalisés dans les ateliers des artisanes de la maroquinerie du Sud, certains sont emblématiques et ayant une symbolique dans la culture saharienne, d’autres sont de petite dimension, mais ne sont pas les moindres. Les plus populaires sont : Asormil ou coussin; lmerfega ou accoudoir; tassoufra ou sac masculin.
Les produits sont caractérisés par leur esthétique, ils sont utilitaires ou d’apparat, selon leur décoration et la qualité de leur matière, ils peuvent renvoyer au statut social du propriétaire et de sa richesse.
Préparer des peaux de chèvres ou chameaux.
- Découper le cuir en pièces servant à la confection d’un ouvrage.
- Tracer des motifs géométriques décoratifs.
- Teindre et ornementer les pièces en cuir.
- Finir les couleurs et les motifs
- Assembler l’ouvrage en cuir.
- Les types de peaux.
- Les types de motifs géométriques caractéristiques des arts traditionnels sahariens.
- Le dosage des teintures.
Techniques de préparation des peaux.
- Techniques de coupe.
- Techniques de teinture.
- Techniques d’assemblage.
- Techniques de décoration.
Sélectionner une peau naturelle (chèvre ou chameau).
- Appliquer des techniques de traitement de la peau.
- Découper les pièces d’un ouvrage en cuir.
- Tracer les motifs sur les pièces.
- Préparer les teintures.
- Appliquer les teintures.
- Fixer les couleurs.
- Effectuer le polissage.
- Coudre les pièces.
Repérer et corriger les défauts dans un ouvrage fini
Dans l’exercice de la maroquinerie du Sud, l’artisan doit faire preuve de patience, de persévérance, et de débrouillardise. Il a doit avoir une bonne dextérité, sensible à l’esthétique et passionné par son travail. Il a également la responsabilité de transmettre son expérience aux générations futures.
Les artisans maroquiniers de la zone Sud travaillent dans des ateliers de superficies variables, allant d’une petite pièce aménagée au sein du domicile de l’artisane à des ateliers pouvant abriter plusieurs personnes. Ce métier se caractérise par le coût élevé de la matière d’oeuvre, à savoir le cuir.
Les horaires de travail sont généralement de 8 heures par jour, le congé hebdomadaire est le vendredi. L’exercice de la maroquinerie du sud engendre des habitudes de travail non ergonomiques (position assise au sol) et implique également un encombrement de l’atelier par la matière d’oeuvre.
L’emploi-métier s’exerce au sein d’une unité artisanale individuelle ou dans un atelier au sein d’une coopérative artisanale.
L’emploi-métier s’exerce parfois dans des conditions difficiles caractérisées par le manque d’espace et l’absence d’équipements, ce qui nécessite un entretien régulier de l’espace de travail pour préserver l’intégrité du produit et rentabiliser l’utilisation du cuir en récupérant les chutes. Cette activité peut présenter des risques de blessures ou coupures mineures.
Aucune formation académique n’est offerte pour ce métier.
• L’apprentissage se fait par transmission de génération en génération à travers l’observation et l’assimilation.